un professeur d’histoire a été décapité au cri d’« Allah akbar» devant son collège des Yvelines.

Un professeur d’histoire décapité par un islamiste près de Paris, le parquet antiterroriste saisi

INFOGRAPHIE – Les faits se sont déroulés vendredi vers 17h à Conflans Sainte-Honorine dans les Yvelines.

un professeur d'histoire a été décapité au cri d'« Allah akbar » devant son collège des Yvelines.
un professeur d’histoire a été décapité au cri d’« Allah akbar » devant son collège des Yvelines. CHARLES PLATIAU / REUTERS

La folie islamiste vient de franchir un nouveau stade dans l’horreur. Pour, semble-t-il, avoir montré des caricatures de Mahomet en classe dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, un professeur d’histoire a été décapité au cri d’« Allah akbar » devant son collège des Yvelines, vendredi 16 octobre, à la veille des vacances de la Toussaint.

Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire : l’enquête a été ouverte pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

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Un homme a été décapité à Conflans Saint-Honorine,dans les Yvelines, ce vendredi 16 octobre. Selon les premiers éléments, une enquête a été ouverte pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste».
 « Agressif et menaçant »

Selon les premiers éléments de l’enquête, la tragédie a éclaté en fin d’après midi à proximité d’un établissement scolaire. Vers 17 heures, à Éragny (Val-d’Oise), un équipage de la brigade anticriminalité de Conflans-Sainte-Honorine a été appelé pour un individu suspect rôdant autour d’un établissement scolaire et portant un couteau. Quand les policiers lui ont demandé de mettre à terre son arme, ce dernier a refusé. « Agressif et menaçant », il a été grièvement blessé par les policiers qui ont dégainé leur arme de service. Sur place, à 200 mètres du terroriste présumé, ils ont découvert le corps du professeur décapité.

Au départ, les fonctionnaires ne pouvaient pas s’approcher du terroriste, qui pourrait être un parent d’élève, car celui-ci serait porteur d’un gilet possiblement explosif. Peu avant 20 heures, une opération de déminage était toujours en cours. Un périmètre de sécurité a été installé. La police judiciaire a alors procédé aux premières constatations et identifications. Selon une source policière, le bourreau pourrait être un ressortissant russe de confession musulmane. Né en 2002 à Moscou, il ferait partie d’une bande d’Éragny, parmi laquelle figurerait un islamiste radical fiché « S ».

Après avoir montré dans son cours les caricatures, le professeur avait été menacé par des parents et avait même déposé plainte au commissariat. Par ailleurs, des familles ont demandé la démission de l’enseignant auprès de la principale du collège. Le bruit d’un «blasphème» se serait répandu dans les cités du secteur.
Sur Twitter, des photos d’une décapitation ont vite circulé. L’un des messages, se revendiquant d’al-Ansar sans que ce soit authentifié, se félicitait de ce crime au nom «d’Allah le Miséricordieux». avant de rajouter : «À Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer.»

Depuis Rabat, au Maroc, où il est en déplacement, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est entretenu d’urgence avec le président de la République et le premier ministre. Il a décidé de rentrer en urgence en France.

Menace «endogène»

Cet attentat est le 33e qui a visé la France depuis 2017. Une fois encore, cette scène de barbarie aux portes de Paris met en scène une menace « endogène » qui tenaille la France, émanant d’individus passant à l’action en suivant la propagande de Daech et en utilisant aussi des « tutoriels » diffusés sur internet, notamment sur la confection d’engins explosifs. Pierre de Bousquet de Florian a expliqué qu’une partie de ces terroristes étaient des « frustrés du djihad » n’ayant pu rejoindre Daech. Preuve de la menace, 800 individus avec ce profil sont aujourd’hui surveillés en France par les services de renseignement.

Une attaque similaire s’était déjà produite à Saint-Quentin-Fallavier dans l’Isère le 26 juin 2015. Employé d’une entreprise, Yassin Salhi, 35 ans, qui s’était emparé de drapeaux de Daech, avait décapité son patron, Hervé Cornara. La tête avait été retrouvée accrochée au grillage de l’usine. L’individu aurait ensuite ouvert des bonbonnes de gaz pour provoquer une explosion dans l’usine de gaz chimique Air Products, avant de se faire interpeller par un pompier. Arrêté sur place, l’homme se suicidera en prison le soir du 22 décembre 2015.

 

 

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